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Coups de coeurs littéraires
3 janvier 2015

Roman Jeunesse: Je suis l'idole de mon père

je suis l'idole de mon pere

Auteur: Arnaud Catherine

Editeur: Thierry Magnier

Nombre de pages: 160

Date de publication: Mars 2014

Prix: 9€20

Présentation du livre:

Doriand a le malheur d'être le fils d'un auteur de roman jeunesse en mal d'inspiration.
Et toute sa vie se retrouve immanquablement dans les romans de son père ce qui provoque en lui honte et fureur. Aussi pour les vacances d'été en Normandie, son père et lui ont passé un pacte de non-agression. C'est dans cette station balnéaire qu'habite la famille du père, avec laquelle il a rompu depuis longtemps. Quand Doriand l'apprend, il va forcer la porte de la belle demeure pour comprendre d'où vient son père et pourquoi il ne dit rien de ce temps-là. Pourtant il y aurait de quoi faire un beau roman.

Extrait du livre: 
Chaque année, ça recommence : les grandes vacances approchent et, avec elles, mon pire cauchemar. J'y pense dès le mois de mai, et parfois même avant, sitôt que la lumière printanière sauve Paris de sa grisaille têtue. Je devrais me réjouir, comme tout le monde, mais je ne peux qu'appréhender cette triste fatalité : le printemps annonce l'été, et donc les grandes vacances ; à peine a-t-on diagnostiqué un réchauffement caressant que c'est déjà l'heure de quitter les salles de classe et de préparer
les valises. Solitude totale pour moi. Impossible de partager ce désarroi atroce qui m'envahit. Car voilà : si août signifie « vacances avec ma mère » (et donc : paix royale), juillet recouvre une toute autre réalité ; juillet (rien que le mot me fait frémir) juillet : c'est « vacances avec mon père », je veux dire : le type qui tente vainement d'être mon père… Je reprends tout dans l'ordre. Mes parents sont séparés depuis longtemps mais comme ce sont des gens très modernes, ils m'ont laissé le choix au moment de leur rupture : garde partagée, papa, maman ? J'avais huit ans. N'importe qui à ma place aurait réagi d'instinct. J'ai préféré inaugurer ce qu'il allait devenir ma marque de fabrique : les mauvais choix. Je suis donc resté habiter avec mon père dans l'appartement où j'avais grandi, réservant les week-ends à ma mère. J'ai du même coup commencé à valser entre la rue du Faubourg du Temple et la rue Saint-Maur, deux appartements, deux chambres, deux destinations de vacances par période de vacances, on connaît la chanson : deux choses en toutes choses. Et je m'y suis fait, plus ou moins, c'est selon les jours, mais enfin je ne suis ni le premier ni le dernier. Loin de moi l'idée de gémir dans ce journal parce que mes parents ont divorcé. Non, ce n'est pas vraiment ça le problème. Le problème, c'est mon père.

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